Au cœur de l’Afrique Australe…

Survol des chutes Victoria: une expérience unique au monde.

une beauté sublime, un panorama spectaculaire, à voir au moins une fois dans sa vie: les chutes Victoria.
Victoria Falls

« Mosi-oa Tunya » ou un site mythique.

Les Victoria Falls.

Si il y a un site grandiose à voir en Afrique australe, (mais il y en a énormément d’autres) les chutes Victoria doivent impérativement figurer dans le TOP de votre liste.

Ces chutes portent le nom de la reine anglaise (1819-1901) qui régna sur un Empire où le soleil n’avait le droit de se coucher nulle part..

Victoria! (on s’en serait douté).

Celui ci n’a rien à voir avec le nom originel du site.

Le vrai nom des Victoria Falls?

Il faut rendre à César ce qui est à César. En l’occurrence, aux natifs des terres du Zimbabwe et de la Zambie! Sur place, on les nomme:

« Mosi-Oa-Tunya ».

En sotho, la langue locale, le terme signifie « orage tonitruant », ou « Le Tonnerre de fumée « . Dans la langue tonga on les appelle  » « Shungu Namititima », les « eaux bouillonnantes ».

« La fin du monde » pour les voyageurs arabes.

Les bien nommées!

Avant que la reine Victoria ne vienne y mettre son grain de sel, par procuration.

C’est ainsi qu’en 1855, Livingston, le célèbre explorateur écossais. les « découvrit ». Bien sur, et comme d’habitude, personne ne les avait vues avant lui, comme en témoigne sa statue encore installée sur le site.

C’était juste le premier Européen à les découvrir. On aurait pu le déboulonner.

Cap vers l’Afrique australe.

Près de deux siècles se sont écoulés … On n’y va plus à pied, en bateau ou en train. On s’y rend en décollant vers le Zimbabwe. Ce pays heureux est détenteur de ces merveilles du monde. Elles sont partagées en commun avec la Zambie.

Souvent, en décollant d’Europe, on fait escale à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, hub aéroportuaire majeur en Afrique. Un autre monde déjà, un maelstrom de voyageurs venus des quatre coins du continent et du reste du monde. La Chine, surtout, y marque sa présence. Dans les halls, on peut lire en caractères chinois et en anglais divers messages…

Un vol direct relie Addis Abeba à la petite ville éponyme au Zimbabwe. Cette ville est dédiée entièrement aux chutes.

Un gratte ciel de brume à l’horizon, des murailles d’eau titanesques. Des cascades blanches d’écume,, d’une force unique, qui rebondissent en parallèle les unes aux autres, slalomant autour des roches noires.

Elles se rejoignent ensuite, chutant des parois à pic, dans un vide vertigineux, une centaine de mètres plus bas.

L’ensemble apparait, disparait, dans des nuages de brume, au gré du vent, du soleil, ou de la course des nuages du moment. Un paysage qui se réinvente sans cesse.

Vous serez fascinés par la beauté de ce spectacle, hypnotique.

Un chef d’oeuvre de notre mère la Terre

Il est né du Zambèze, à cheval entre le Zimbabwe et la Zambie.

La meilleure période pour les admirer…

Classées par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité, les chutes sont particulièrement grandioses de fin novembre à Avril.

Nous y étions en Février. Comme vous le voyez, le panorama est spectaculaire.

Bon à savoir:

C’est une période épargnée par les visites des masses de touristes ouf!

Quand le débit des chutes est maximal, en avril et en mai, ces cataractes créent de véritables nuages. Ils peuvent atteindre 400 mètres de haut.

VUES DU CIEL

à faire absolument!

Survoler les chutes en hélicoptère, une expérience exceptionnelle.

Décollez! Envolez vous pour admirer ces chutes. Vues du ciel, les Victoria Falls offrent un panorama exceptionnel.

On vole dans une petite bulle transparente, matérialisée en hélicoptère, pour vivre des moments de bonheur absolu.

Le tarif est élevé, comme tous les vols en hélicoptère, le temps de vol court, mais l’expérience unique.

C’est ce genre de moment presque extatique, quand le monde vous appartient.

Avant de décoller

A l’Est le Zimbabwe. A l’Ouest, la Zambie.

Décollage…

Sur un horizon aux tons marine et émeraude, parsemé de quelques clairières ou quelques girafes daignent à peine lever la tête…

Les chutes s’annoncent.

De loin on aperçoit des colonnes de fumée gigantesques, qui viennent rejoindre les nuages. On pense qu’elle sont nées d’un incendie. On s’approche alors….

Vu du ciel, le Zambèze, dans son long voyage sur un plateau, forme des îles (dont l’une a été baptisée Livingstone, évidemment). C’est de cette derniere qu’il aurait découvert les chutes. Un paysage paisible à priori.

Soudain, le long de son trajet, le fleuve, disparait brutalement dans les entrailles de la Terre. Ce qui apparait comme un plan d’eau paisible opère une chute sans fin dans une faille énorme. Elle semble abyssale.

Les eaux forment alors des cascades titanesques, s’élancent dans le vide avec une telle force qu’elles s’enveloppent de nuages de brume. Ceux ci se détachent de l’ensemble, rejoignent le ciel.

Entre mai et juin, le débit de l’eau varie entre 1000 et 6000m/s…

Des murailles d’eau en chute libre, spectaculaires, enveloppées d’une brume permanente. Il s’agit la d’une cataracte de 108 mètres de haut. Les chutes sont larges de 1700 mètres.

Une des plus importantes chutes au monde.

Après avoir contemplé ce panorama fantastique du haut de notre petite bulle volante, il faut continuer l’exploration voir cette merveille de la nature de plus près.

à pied….

Victoria Falls est une petite ville dédiée aux touristes. Vous y trouverez restaurants, hotels,, boutiques de souvenirs, marchés dédies aux souvenirs aussi, petit train, galeries d’art, cafés… Pas vraiment l’Afrique, mais bien agréable tout de meme. Elle se parcourt à pied, aisément.

UN CONSEIL PRATIQUE A SUIVRE IMPERATIVEMENT.

Si vous êtes en voiture, attention si vous roulez la nuit.

Il n’y a aucun éclairage en dehors du centre ville, à Victoria Falls.

Vous roulerez dans l’obscurité la plus totale. C’est le cas aussi en dehors de Livingstone, en Zambie.

Pensez à repasser en codes lorsque vous croisez une voiture en face.

Evitez de de marcher à pied le soir, après la tombée de la nuit.

Tiens il pleut. Non, c’est la vapeur d’eau.

Des eaux couleur de bronze, enserrées dans des berges au vert profond, créent de véritables tourbillons. Ces derniers forment des panaches d’écume blanche, se rejoignant avec une force indescriptible.

Lorsque l’on parcourt à pied le sentier qui longe les chutes, le panorama devient flou. Les chutes apparaissent, disparaissent, selon les humeurs du vent et de la lumière. Visions spectrales, brouillées par les nuages de brume, le paysage se repense sans cesse. Un panorama sublime, dessiné et redessiné encore, à l’encre de Chine.

Sur un sentier en amont des chutes, à mi-hauteur ou en contrebas, quelque soit la perspective, les vues sont grandioses.

On les longe sur une centaine de mètres. Ces chutes poursuivent ensuite leur course, avec une force phénoménale, enserrées dans un étroit canyon.

On se sent tout petits.

Face à ce panorama grandiose, presque hypnotisés, on pense en marchant près du vide, au bord de ces falaises, à bien garder ses pieds ancrés sur la terre ferme.

Il ne s’agirait pas de perdre l’équilibre et de rejoindre malgré soi le canyon, bien en contrebas., La puissance de la nature tétanise presque. On est fascinés par ce spectacle presque surnaturel, crée par ces eaux furieuses qui foncent avec une force surpuissante , à grande vitesse, vers une destination inconnue, entre deux parois rocheuses.

Elles sont nées du Zambèze. Le fleuve poursuit sa course sur cette gorge, en franchit une autre, puis une troisième… Une image unique, que l’on contemple des heures. Il faut les voir pour et tomber en admiration, les admirer sous tous les angles: les chutes Victoria….

On les appelle aussi « Seongo’ ou « Chongwe » alias le site de l’arc en ciel. Ceux ci apparaissent, lors de la course de ces masses d’eau, brillant sous le soleil.

La piscine du diable….

La bien nommée, elle aussi! En saison sèche, entre Novembre et Janvier, quand le débit d’eau est le plus faible, le courant moins fort, on peut se baigner dans cette piscine naturelle, en haut des chutes. Certes, on peutle faire mais c’est vraiment déconseillé. Le téméraire n’est jamais à l’abri d’être emporté par le courant …

Brume d’eau ou pluie? peut importe, en marchant le long des chutes, vous participerez à l’action, aussi trempé que votre environnement!

Voici le résultat.

Victoria Falls est aussi le nom de la petite ville dédiée aux touristes, sur la frontière entre le Zimbabwe et le Zambèze. Vous trouverez forcément dans un des marchés pour touristes, un vêtement amphibie.

Coté Zambie

Livingstone

Il y a l’explorateur ….

Il y a aussi la ville, à laquelle ce dernier laissa son nom.

Elle marque la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. Vous pourrez la franchir facilement, à pied, ou en voiture, croisant les macaques qui jalonnent le bord de la route, afin de poursuivre votre découverte des chutes.

Le sentier est plus court, plus étroit, vous y verrez un pont suspendu.

Coté Zambie la vue des chutes est moins spectaculaire, mais le paysage demeure grandiose.

Si vous êtes basés au Zimbabwe, continuez votre chemin jusqu’à Livingstone. La ville ressemble plus à l’Afrique, la vraie, que Victoria Falls, la petite ville touristique coté Zimbabwe. Elle se décline surtout en magasins pour touristes et restaurants…

Coté Zambie, Livingstone est une petite ville qui bouge, vit, reflète bien mieux l’ambiance de l’Afrique, en contraste avec sa voisine frontaliere, entierement dédiée au tourisme.

Ne manquez pas le marché, ni le musée, The Livingstone Museum. Celui ci, très intéressant, fut bâti en 1934 et est dédié aux groupes ethniques vivant en Zambie. Un département retrace la vie du célèbre explorateur…

David Livingstone.(1813-1873)

Un héros sous le règne de Victoria. Difficile de parler de la ville sans évoquer l’explorateur, à la fois missionnaire protestant et médecin . Celui ci fut le premier Européen a relier l’Est à l’Ouest de l’Afrique et participa largement à la mise en place de l’Empire colonial britannique. Tout en luttant contre l’esclavage. Il prônait bien sur l’évangélisation du continent. Sa politique? La mise en place des 3 C « christianisme, commerce et civilisation ».

Dr Livingstone, I presume?

C’est alors que Henry Stanley, journaliste de son état, entre en scène. A la demande du roi belge Leopold, il devint explorateur du Congo, dont il fit une colonie pour le compte du monstrueux monarque. Ce « sale petit bonhomme » selon la reine Victoria, clamait à qui voulait l’entendre, qu’il détestait l’Afrique. Livingstone, au contraire, aimait véritablement ce continent.

Stanley fut l’initiateur de nombreux massacres. Il n’hésitait pas a tirer à vue sur de simples villageois croisés sur son chemin. Il s’en vantait, même, dans ses récits. En deux mots? C’était un monstre, un psychopathe.

Le journal américain New York Herald l’envoya à la recherche de Livingstone. On était sans nouvelles de l’explorateur, disparu, lors d’une de ses expéditions, à la recherche des sources du Nil, débutée en 1866.

Stanley le retrouva non loin du lac Tanganyika, en Tanzanie, en 1871. David Livingstone était terrassé par la malaria et la dysenterie. Stanley aurait alors prononcé cette célèbre phrase. Cette dernière etait d’ailleurs tout à fait hypothétique.

L’explorateur ne l’évoque pas dans son récit « Comment j’ai retrouvé Livingstone ».

Le musée mérite largement une visite!

On suit pas à pas l’odyssée de Livingston. Au début du XIX siècle, voyager en Afrique relevait plus d’un parcours de survie qu’une ballade de santé, c’est le moins qu’on puisse dire.

Le musée retrace aussi l’histoire atroce de l’esclavage. Lors de notre visite, j’avais presque envie de disparaitre sous le regard scrutateur d’une classe de jeunes écolières zambienne…. Elles observaient un dessin représentant un groupe de femmes, d’enfants et d’hommes enchainés, placé à coté d’une paire menottes.

On a envie de crier  » mais ce n’est pas nous! nous ne sommes pas des monstres comme ces Blancs à l’origine de cette histoire que nous renions » On est aussi horrifiés que vous, on pleure devant ces siècles d’abomination, on a tellement honte que les mots ne sont rien par rapport au sentiment qui nous étouffe.

UN HOTEL MYTHIQUE…

LE VICTORIA FALLS HOTEL

Ce superbe et non moins célèbre hôtel colonial, un des plus vieux d’Afrique s’élève à proximité des chutes, à Livingstone. Il mérite vraiment une visite, ne serait ce que pour vous imprégner de son ambiance.

Une explosion programmée..

Celle de votre budget éventuellement! La chambre standard affichant un tarif à plus de 1000 euros la nuit. Sinon, why not, y descendre pour faire une petite ou grosse folie…

Depuis la terrasse et le jardin, au gazon tondu au mm près, la vue est superbe , ouvrant sur le fameux pont reliant le Zambèze et le Zimbabwe, et les brumes d’eau nés des chutes…

Au départ de Captown vers Le Caire….

L’hôtel incarne à lui seul une page d’histoire. Il fut bâti par les Anglais, pour offrir un hébergement aux voyageurs empruntant la ligne de chemin de fer devant relier Le Cap en Afrique du Sud au Caire en Egypte. Ce projet avait été initié par Cécil Rhodes, homme d’affaire britannique et premier ministre de la colonie du Cap de 1890 à 1896. Ce personnage controversé qui rêvait d’un empire britannique s’étendant de l’Afrique du sud à l’Egypte, était lui aussi persuadé de la supériorité Anglo saxonne. Pour infos, avant d’obtenir leur indépendance, la Zambie était la Rhodésie du Nord, le Zimbabwe, la Rhodésie du Sud…Cecil Rhodes était « le fondateur » de ces pays….

Revenons à nos moutons, même son histoire reflète une période très sombre pour les natifs, l’hôtel n’en est pas moins magnifique.

Grandiose, tout simplement…

La location du pont avait été étudiée, de façon à ce que, le train soit arrosé par les gouttelettes d’eau issues des chutes.

Un autre conseil!

Reposez vous, sur la terrasse de cet hôtel somptueux.

Célébrez le bonheur d’avoir pu admirer un des sites les plus beaux du monde en sirotant un…

Docteur Livingstone I presume?

C’est un délicieux cocktail, concocté uniquement dans cet hotel mythique!

Si vous aimez l’atmosphère des hôtels coloniaux, coté Zambie, juste après la frontière, arrêtez vous aussi au…

ROYAL LIVINGSTONE HOTEL

Du jardin de ce palace (largement susceptible de faire également exploser votre budget) vous pourrez admirer le Zambèze en amont.

C’est un très bel hotel colonial. Le cadre est absolument magnifique, pour un diner au bord de l’eau ou un apéritif sur la terrasse.

Attention de ne pas trop vous approcher des rives, ni de monter sur le ponton. Le courant est si fort, qu’en cas de chute dans l’eau, vous risqueriez de vous retrouver une centaine de mètres plus bas, au pied des chutes.

Alors que nous dinions sur la rive, un groupe d’ouvriers chinois, passés par la par hasard, se chargeant largement d’augmenter le niveau sonore, joua à faire du tremplin sur le ponton sur le fleuve. Le staff de l’hôtel les rappela vertement à l’ordre.

Les Victoria Falls constituent un des paysages les plus fantastiques du monde. C’est une expérience unique, un chef d’oeuvre de la Terre.

à voir absolument!

Le voyage n’est pas fini. Le Zambèze est à explorer.

Le pays aussi, unique, est à découvrir…

Le Botswana!

To be continued…


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