De 1932…
Lorsque nous sommes arrivés à l’hôtel, pour le diner,nous fuyions un orage tropical de derrière les fagots. Il menaçait de déverser toute l’eau du Pacifique et de l’Atlantique nord et sud réunis sur nous.
Nous fumes accueillis par un « boy » coiffé d’un casque colonial et vêtu de la tenue assortie. Il semblait sorti tout droit des années 1920, grâce à lui, nous remontions le temps en direct.

Un énorme sapin de noel décore le hall du bar. Quel voyage a t il donc fait, celui ci? nous aurait il suivi depuis Genève? Il doit se sentir bien exotique et donc choyé de par son état exceptionnel.
Au diner, sous une verrière nous faisant profiter des éclairs d’un orage en pleine forme, nous commandons des plats typiques malais. Le restaurant est un reflet de la population: nous avons des voisins chinois, occidentaux, malais, maliens…
Notre charmant serveur malais m’amène une cuisse de poulet flanquée de deux boules de riz de forme tout à fait suggestive… sauf que je n’ai pas commandé cela du tout, que nenni, la table voisine, flanquée de superbes africains, en est l’heureuse commanditaire.
L’autre plat commandé nous incendie la bouche, peu importe, j aurais fait un nouvel essai culinaire.
Ambiances.
Nous sirotons un Singapore Sling, ce fameux cocktail à base de gin, cherry, ananas, etc inventé par un barman du Raffles hôtel à Singapour en 1915.
Mettons nous un temps dans l’atmosphère coloniale d’autrefois!
Une touriste anglaise nous toise de la meme facon que la femme du résident britannique l’aurait fait en 1935. Il ne lui manquait plus que sa lunette, et moi, ma robe du soir…
Des musiciens, l’air épanoui, accompagnent une diva locale en tenue de soirée . Celle-ci, installée à son piano, remplit l’espace de belles notes de musique. Les musiciens, loin d’être figés, exécutent quelques pas de danse tout en jouant. Le concert terminé, ils rejoignent une table de clients et tous sirotent en cœur une bonne bouteille de rhum.

Je me laisse bercer par l’ambiance de ce beau salon aux boiseries sombres, au piano à queue, qui semble arrêter le temps. En suivant un couloir, toute en admiration devant les élégants meubles de style colonial, je débouche sur…
Un Ball room gigantesque, répondant au critère de luxe ostentatoire asiatique- autrement dit une salle de réception- au plafond de 10 mètres de haut et au lustre démesuré, est empli de touristes chinois en pleine effervescence!
C’est un mariage! Ils marquent leur enthousiasme déchainé d’être en voyage à l’étranger! Et le niveau sonore a donc triplé! Nous voici donc dans l’aile moderne de l’hôtel! Nous étions tellement fascinés par le vieux bâtiment que nous avions oublié sa voisine, l’aile moderne…
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