Explorations
Alep était un bijou. Nous n’en finissions pas de découvrir des sites fascinants.
On est donc allés vers la Citadelle, se perdre dans les ruelles bordées de palmiers, longeant les batisses aux vieilles pierres blanches et ocres.
Du haut des remparts, la vue sur la ville était magnifique
On s’imprégnait minute après minute de cette ambiance orientale, lumineuse, tranquille, sensuelle, pleine de douceur de vivre.
Le seul couac? La tete de Hafez El Assad, presque à chaque coin de rues. Les affiches étaient toujours accompagnée de textes écrits en arabe, dont le sens nous demeuraient obscurs. Ce dictateur voulait se donner l’apparence d’un bon grand-père débonnaire et inoffensif. Tu parles.
Bachar,quand à lui, qu’on pensait avant sa prise de pouvoir plus civilisé, en raison de son passé d’ophtalmologue en Angleterre, a la tête d’une ampoule ( selon moi).
Mais il n’y a pas de lumière dedans, rien que des ténèbres.
Alep est une des plus vieilles cités du monde. Depuis l’Empire romain, elle constituait un centre d’échanges commerciaux entre le monde méditerranéen et l’Asie. C’etait le lieu de rencontre des civilisations de Mésopotamie.
Elle constituait une des destinations de la route de la soie. Vous pouvez imaginer le melting pot fascinant, en tant que mélange des cultures, que cela donnait.
Elle est toujours restée sous le signe du négoce. Avant la guerre, c’était le plus centre économique le plus important du pays.
Le souk
C’est ici que l’on entend battre le cœur de l’orient.
J’adore les souks! C’est l’orient, dans toute sa splendeur. Il y a toujours une atmosphère feutrée, mordorée. C’est un autre monde, loin du chaos de la ville. A Alep, c’était un dédale, où cela valait la peine de se perdre. Celui ci date du 14 ieme siècle.
Des milliers de boutiques, certaines grandes comme des dés à coudre, vendant des tapis de prière, des narguilehs, des épices, des vêtements, tout ce que vous pouviez imaginer. Des marchands quand ils n’etaient pas pris par des négociations avec des clients, sirotaient leur thé.. et vous invitaient à le partager avec eux.
Les orientaux ont un sens de l’hospitalité que l’occident ignore.
On y croisait des touristes, mais surtout des Aleppins venus faire leurs courses. Le cadre est superbe. Déambuler sous les arcades en ogive, éclairées de lustres, le long de ces murs aux pierres claires.
De belles avenues, aux plafonds vouté conduisaient à des caravansérails, les « Khan ».
Chaque boutique récélait des trésors. Les fameuses montagnes d’épices aux couleurs vert amande, saffran, or, pourpre, étaient un régal pour les yeux.
Les reflets de la vaisselle de cuivre scintillant sous la lumière tamisée… Les beaux tapis de laine écarlate qui donnent envie de s’y lover.
Les étoffes de mille couleurs, les tenues traditionnelles des hommes et femmes donnaient envie d’aller toujours plus loin, d’explorer chaque allée, à l’écart de la chaleur extérieure.
Enfin les piles de cube du célèbre savon d’Alep dont un jeune homme nous expliquait les subtilités de fabrication.
On croisait parfois des marchands juchés sur des petits anes, portant vaillament des sacs de trésors inconnus à destination de boutiques perdues dans l’un des méandres du Souk
Un Souk totalement authentique, destiné d’abord aux Syriens.
Depuis 1986, il était classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. D »une superficie de 13 km2 c’était le plus grand marché couvert au monde.
C’était. Les combats, en 2012, en ont incendié une grande partie.
Bon. En espérant qu’on pourra restaurer une partie un jour
Une des autres des merveilles d’Alep
LA GRANDE MOSQUEE
C’etait une splendeur, un chef d’œuvre.
Elle date du 12 ieme siècle, la période Mamelouke. Son minaret, détruit en grande partie, datait de 1090.
Quand on rentre à l’intérieur d’une mosquée, il y a toujours une atmosphère feutrée, emplie de quiétude…