Joseph Kessel (1898-1979)

Cet auteur, d’origine russe (1898-1979) était journaliste, aviateur, écrivain, académicien.  Il a parcouru le monde, de la Sibérie aux Tropiques et a écrit une pléthore de romans tous plus passionants les uns que les autres.

Pourquoi écrivait-il?

« Pour faire voyager les enfants qui n’ont pas la chance de voyager » disait-il.

Voici quelques-uns de mes livres préférés.

« Hong-Kong et Macao »  publié en 1957

Dans les années 1950, Hong-Kong était encore une colonie britannique, Macao un territoire portugais. Ces terres revinrent  successivement à la Chine en 1997 et 1999. Elles constituaient des « avant-postes » du monde occidental. On les considérait comme des  « remparts » face à la  Chine, devenue communiste en 1949.

Kessel décrit les paysages somptueux, tout en y décrivant les conditions de vie parfois épouvantables de certaines catégories sociales. Entre autres, celles des ouvrières dans les fabriques de feux d’artifice macanaises.

L’ambiance était alors bien différente. Hong-Kong n’était pas encore un « dragon » du business. Macao n’incarnait pas une nouvelle version de Las Vegas noyée sous les masses de touristes de Chine continentale.

La lecture du livre est passionnante. L’époque était sujette aux trafics en tous genre, notamment d’opium. Les lupanars étaient installés à grande échelle à Macao, comme les tripots.

Ces derniers sont rebaptisés casinos, de nos jours. Découvrez l’apparence actuelle de Macao à travers mon article:

https://wordpress.com/post/genevetrotter.com/6098

Un livre passionnant.

Pour les aspects pratiques lisez mon article : https://wordpress.com/posts/genevetrotter.com

Les Cavaliers

Tout comme son roman « Le Lion » dont l’histoire se déroule au Kenya, « Les Cavaliers » est l’un des chefs d’œuvre de Kessel. C’est mon préféré.

L’Afghanistan constitue le cadre du roman. Ce pays -parait-il absolument magnifique-, est désormais hors limites. On peut quand même en rêver!

Kessel s’y était rendu souvent.

Amoureux  des chevaux, vous serez fascinés par Jehol. Ce cheval a une personnalité si forte qu’il constitue un personnage à part entière. Le thème du livre s’articule autour du Bouzkachi, le sport national en Afghanistan. Il est aussi pratiqué dans toute l’Asie centrale.

Une dizaine d’équipes pouvant compter jusqu’à 100 cavaliers « les Tchopendoz » se disputent une carcasse de mouton ou de chèvre décapitée. Il faut être un excellent cavalier. Les montures sont exceptionnelles et traitées comme telles.

L’histoire décrit la folle épopée d’Ouroz, le cavalier de Jehol, à travers le pays, après le Bouzkachi royal.

« Fortune Carrée »  (1932)

Ce livre est le reflet du voyage de Kessel en Ethiopie, en Somalie et au Yemen, où il rencontre le célèbre aventurier Henri de Montfreid. Le thème s’articule autour du trafic d’armes en mer rouge. En dehors de l’Ethiopie, on peut dire que Kessel avait de la chance de voyager dans des pays devenus eux aussi « hors limites » de nos jours.

On a voyagé en Ethiopie. C’est toujours du sport de haut niveau.

La vallée des rubis 

Le cadre est birman, pour le coup. Kessel décrit la petite ville de Mogok, la Mecque du rubis. C’est l’histoire de deux chercheurs de rubis, en pleine jungle. Aujourd’hui encore, on y cherche ces pierres précieuses.

De quoi vous donner envie de vous envoler vers la Birmanie, un pays fascinant qui s’ouvre de plus en plus au monde extérieur. Pas du tout, en revanche, envers certaines de ses minorités. C’est un autre sujet.

Du même auteur, il y aura encore pléthores de lectures à vous suggérer. Elle vous feront parcourir le monde. Si on sort du thème du voyage, je vous conseille deux livres.

« Les mains du miracle ».

Il s’agit de  la biographie romancée d’un homme exceptionnel, un médecin finnois Felix Kersten, spécialisé dans les massages thérapeutiques. Il fut réquisitionné par Himmler. En échange de ses soins, seuls capables de soulager les douleurs de ce dernier, il réussit à sauver plusieurs dizaines de vie de juifs.

Sur le même thème, « l’armée des ombres » évoquant le courage des femmes et des hommes de la résistance, mérite une lecture.

Henri de Montfreid (1879-1974).