Asie centrale: Découvrez l’Ouzbékistan

 

 

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Nous sommes hors saison touristique. Ici, en dehors des hôtels, où on parle anglais, on va se lancer dans un melting pot de langues, aucune très facile à maitriser, rien à voir avec nos langues aux racines latines.

Nous sommes dans un pays qui faisait autrefois partie de l’Empire soviétique, l’Ouzbékistan faisait partie des joyaux drilles des républiques socialistes. Il proclama son indépendance en 1991.

Le russe est donc la langue véhiculaire, mais rien ne vous empêche, comme nous sur place, de se lancer à bras raccourcis dans la mêlée de la communication multiculturelle.

On peut aussi essayer l’Ouzbek, bien sur, ou encore le farsi ou le kirghize. Aucun point de repère ici. On ne peut pas deviner le sens d’un mot si on ne le connaît pas.

On apprend, ou du moins on essaie de maitriser quelques parcelles de langue locale. Le russe peut être la langue salvatrice!

Off the beaten tracks..

Nous ne risquons pas de nous fondre dans la masse sous formes de voyageurs locaux…donc transparents.

Ici quand on marche dans la rue, les habitants vous observent autant que l’inverse. Mais rien de trop insistant, et après tout, fair enough: nous sommes des objets de curiosités mutuelles!

Les Ouzbèkes les plus entreprenantes m’ont momentanément kidnappée pour faire des selfies ensemble ou qu’on vienne sur le tableau de leur photos commune.

 

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Une photo commune, ca crée des liens. Mes charmantes compagnes de photo portent la tenue traditionnelle Ouzbeke. Les femmes mariées portent des voiles de couleur. Les jeunes filles sont coiffées de calottes bigarrées.

 

On rit bien, ça compense un peu le coté toujours frustrant de ne pas parler la langue locale.

Nos chauffeurs de taxi, et à peu près tout le monde hors circuits touristique,  nous demande si on parle le russe.

Le volant d’une main, un téléphone de l’autre, nos compagnons de route se racontent leur vie, tout en conduisant. Ils braillent dans l’oreille de leurs interlocuteurs au bout du fil « ‘j’ai des étrangers »!!!  comme si ils criaient « on a gagné! »‘_(ça on a compris)

Des éléphants rose à pois vert à 20 pattes créeraient peut être autant d’enthousiasme

Nos notions de russe de limitent à:  « où sont les toilettes »???

C’est une information toujours très utile en voyage.

Ou bien  » Nous ne parlons pas russe ».

Ca c’est moins utile, mais ca remet les pendules à l’heure. Nous ne connaissons que les chiffres. Quand à déchiffrer un menu en alphabet cyrillique dénué de photos des plats…

Reste toujours la solution de désigner le plat du voisin en disant qu’on aimerait la même chose!

Vous l’avez compris, notre russe frise le niveau analphabète. La communication n’est, ceci dit, jamais impossible.

En effet, les Ouzbeks connaissaient mieux les figures tutélaires de notre pays que nous  les leurs.

« Georges Pompidou! nous cria un gardien de mausolée – et de paons- quand il apprit notre nationalité.

D’autre scandèrent « Jean Paul Belmondo! ».

Vive nos héros cinématographiques et politiques, médiateurs interculturels sans toujours le savoir!

Réapparurent ainsi quelques personnalités de l’histoire de France, sans oublier les commentaires des résultats de l’équipe du Paris Saint-Germain…

La région est si belle et les merveilles des pays voisins ont l’air si prometteuses, qu’on reviendra en Asie Centrale. Avec un peu moins d’illettrisme dans nos valises.

Mais on communique assez pour trouver nos interlocuteurs adorables.

Pas de problème, on remplit avec bonheur le rôle de martien de service.

C’est une vraie coupure de notre monde occidental. Nous sommes complètement dépaysés!

Les nouvelles invasions-cette fois touristiques- ne déferlent qu’à partir du mois de Mars. Avant il fait trop froid.

Rencontres du premier type (et du deuxième, etc…)

Les visages que l’on croise reflètent tous les passages de ces conquérants venus des antipodes au fil des siècles.  Les Ouzbèkes ont parfois les traits asiatiques. Leurs visages sont un reflet du mélange de sang turc, mongol, perse, arabe, ou russe…

Ils ont cette beauté qui vient de ces unions, opérée au fil des siècles. L’œuvre finale de toutes ces explorations et invasions étrangères au cours de l’histoire.

Les hommes et les femmes sont magnifiques dans leur tenues traditionelles. En hiver, les hommes  sont tous coiffés du tilpack, doublés de karakul, de la laine de mouton noire. Ce sont des toques noires qui leur donnent fière allure. Beaucoup portent encore la tchapan, ou Khalat, un long manteau bleu marine attachée à la taille par une large ceinture (turma). Quelle allure!

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Les femmes ne sont pas en reste. Beaucoup d’entre elles arborent de superbes robes en ikat ou en soie tissée.

Conseils pratiques:


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