Où pourriez vous bien aller cet été??
En Asie centrale. Plus précisément, en Ouzbékistan.
A
Pourquoi?
L’art islamique a laissé, au fil des siècles, des monuments splendides, d’un raffinement extraordinaire.
Turquoise, Saphir, Emeraude…
Ce sont les couleurs des minarets, des coupoles, des parois des anciennes medersas ou mausolées… Sur place, on s’émerveille, on y revient, on y retourne encore, sans se lasser.
Vous ne regretterez pas votre voyage.
Les plus belles photos que vous pourriez voir dans un magazine du National Geographic (notre bible) sont un pale reflet de la beauté qu’on découvre sur le terrain!
En termes de splendeurs de l’art islamique, une seule ville au monde, selon moi peut rivaliser avec les medersas de Samarcande. Ce sont celles qui s’élèvent sur la place centrale d’Ispahan, en Iran.
Conseils
- Rendez-vous plusieurs fois au Reghistan, le coeur de Samarcande. Ses medersas sont un véritable chef-d’œuvre de l’art islamique.
- De l’aube au crépuscule, la lumière change, la beauté du site aussi. La nuit, l’éclairage le rend particulièrement beau.
- A vos lexiques! Si vous voulez discuter le bout de gras un peu hors des sentiers battus, essayer d’apprivoiser le russe, l’ouzbek, le kirghize, le farsi… Si vous restez dans les sentiers touristiques, l’anglais ira toujours…
- Hors-saison, en hiver, les sites n’appartiendront qu’aux visiteurs ouzbeks et à vous. Il fera un peu plus froid, mais les températures sont caniculaires l’été.
- Consacrez au moins deux jours pleins à la visite de Samarcande.
Suite de nos tribulations
(et la suite aussi de mon article précédent)
genevetrotter.com/2018/03/05/asie-centrale-decouvrez-louzbekistan/
Samarcande est une ville moderne, qui n’est pas restée figée dans le temps. Elle ne manque pas de charme et n’est pas encore trop défigurée par le béton. Une couleur prédomine, l’ocre, la couleur du désert.
De grandes avenues, mais aussi des quartiers, composés de ces petites maisons cubes ocre.
De temps à autre, on longe un théâtre à l’architecture coloniale, une église russe au clocher bleu turquoise. Nous sommes en hiver, mais vu le nombre d’arbres plantés le long des rues, la ville doit offrir une belle allure l’été.
Une statue imposante de Tamerlan trône au centre d’un carrefour. À l’arrière, se découpent les coupoles turquoises de son mausolée.
Cette ville révèle des merveilles, des monuments incarnant de longues pages d’histoire. C’était à l’heure où Samarcande voyait le monde défiler à ses portes. Ses visiteurs, venus des quatre coins du monde, l’enrichissaient, toujours un peu plus.
Une petite page d’histoire
En 329, Alexandre le Grand conquit cette capitale de la Sogdiane. il la décrivit en ces termes:
« Tout ce que j ai entendu dire de Maracanda est vrai, à l’exception qu’elle est encore plus belle que ce que j’ai imaginé. »
Samarcande constitua une étape clé sur la route de la soie. Elle était le point de rencontre entre les routes conduisant en Perse, en Inde ou encore en Chine.

Entre le 6 ieme et le 13 ieme siècle, elle fut prise tour à tour par les Turcs, les Perses, les Arabes, les Samanides, les Kharakhanids, les Samanides, les Seldjoukides, Les Mongols Karakitay, et bien d’autres.
En 1220 elle ne résista pas aux assauts des armées de Genghis Khan. Ce chef mongol fit piller et massacrer tous ses habitants. Samarcande fut presque rayée de la carte du monde.
Elle renait de ses cendres en 1370. Tamerlan (Timur), chef turco-mongol et bâtisseur d’Empire en fit sa capitale. Devenue le centre économique et culturel du pays, Samarcande brilla de tous ses feux sous le règne de son petit fils Ulugh Begh (1394-1449)excellent mathématicien et passionné d’astronomie. Il régna 38 ans et fit de la ville un grand centre intellectuel.
La ville entama un long déclin à partir du 16 ieme siècle et prise par les russes en 1868.