Le tour de l’Asie en cinq de mes livres préférés.

Lire un livre qui raconte et décrit un pays, c’est déjà un voyage, un départ avant l’heure. C’est une traversée du monde.  C’est se téléporter dans un autre univers, qui fait rêver.

Ça  y est, vous y êtes presque! Votre lecture vous emporte vers ces paysages nés de votre propre imaginaire, suggérés par l’auteur. Des couleurs, des parfums, des lumières, de la musique, des paysages…

Le chant du vent dans les feuilles de palmes, la musique des vagues de l’océan, un ciel en feu sur l’horizon,  le parfum des épices, l’arome du jasmin, et tellement d’autres images encore…

Il ne manque plus que d’acheter votre billet d’avion et votre guide de voyage… Puis de voler vers ces antipodes qui vous font rêver.

Il y aurait des dizaines de livres que je pourrais vous conseiller.

Lisez mes livres préférés! (entre autres)

J’en ai choisi cinq.

Ces livres  vous emmèneront:

  • en Chine
  • au Japon
  • en Thaïlande
  • au Vietnam
  •  enfin en Birmanie.

Certains évoquent quelques pages de l’histoire romancée d’un pays. Georges Orwell nous dévoile une page d’histoire coloniale de la Birmanie. Le roman d’un historien spécialiste de la Thaïlande  retrace une période passionnante: la rencontre entre le royaume du Siam et l’occident.

Chine

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En Chine, tout est ultra-vivant. Trop, pour certains. Ca frise l’anarchie parfois. Là bas,  vous ne serez jamais transparent.

Avant que je parte en Chine pour la première fois, on m’avait dit que les Chinois étaient les « latins de l’Asie ». Ah?

Figurez vous que c’est vrai! On rit bien en Chine.

Voici donc un de mes livres préférés, qui reflète bien cet état d’esprit, plein de franchise.

Mo Yan

« La dure loi du Karma » (Shengsi Pilao) 

Ed. du Seuil 2006.

Ce livre est tellement vivant  qu’on pourrait imaginer les personnages s’échappant du livre pour vous emmener directement au cœur de l’histoire.

Le roman a décroché le prix Nobel de littérature en 2012, et le mérite bien.

L’écrivain, de son vrai nom Guan Moye, est né dans un famille de paysans pauvres en 1955. Apres avoir interrompu ses études après le primaire, il travaille aux champs et s’enrole dans l’armée. Il commence à écrire en 1981 et a écrit plus de 80 nouvelles et romans.

Mo Yan, « celui qui se tait »- est la traduction de son pseudo d’écrivain. Les pages d’histoire qu’il a traversées justifient un tel choix.

On y retrouve la Chine, la vraie, avec son coté ultra-vivant, presque latin, sur fond d’une à la fois d’histoire et de religion.

1 er Octobre 1949. La République de Chine populaire est proclamée.

En  1950, démarre la « révolution agraire ». Elle lance la coup d’envoi de la redistribution des terres. On exproprie les anciens propriétaires de force, on assassine au nom de ces nouveaux idéaux.

Le héros du livre figure parmi ses nombreuses victimes. Les vainqueurs l’envoient « ad patres » rejoindre ses ancêtres, donc.

Au bout d’un certain temps en enfer, le maître des lieux lui permet cependant de revenir à la vie. Sous une condition: il sera réincarné dans la peau d’un animal. Il verra donc le monde successivement à travers les yeux d’un âne, puis d’un bœuf, d’un cochon, puis d’un chien et d’un singe. La dernière réincarnation sera enfin celle d’un être humain.

La vie est très dure pour un paysan dans la Chine rurale, bien plus encore pour un animal. Ces réincarnations successives se dérouleront sur une période de 50 ans.

Le concept du roman est super original. C’est drôle, grinçant. Lors de votre lecture, vous découvrirez les absurdités, la cruauté, l’incompétence de fonctionnaires trop zélés, l’aberration  de certaines réformes, entre autres pendant la réforme agraire;

Vous apprendrez  les conséquences catastrophiques du grand bond en avant.

Le roman  reflète les grandes lignes politiques définies par le Parti Communiste Chinois appliquées sur le petit peuple.  Entre autres, il montre le système de fonctionnement des communes populaires. Il dénonce aussi les excès de la  révolution culturelle.

Quel excellent moyen de découvrir ou redécouvrir ces pages d’histoire de la Chine rurale sous un angle d’acteurs indispensables: les animaux!

Apprendre l’histoire de la Chine à travers ce livre vaut la peine, je vous le conseille!

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