Birmanie

Georges Orwell
Une histoire birmane (Burmese days)


On s ‘éloigne un peu de ses chefs d’œuvres » 1984″ et « La ferme des animaux » à lire encore et toujours.
« Burmese days » est un chef d’œuvre aussi.
C’est mon livre préféré de Georges Orwell. J’adore les livres décrivant les atmosphères aux temps des colonies.
Le roman vous emmènera en Birmanie, alors sous le jougs de l’administration coloniale britannique.
Nous sommes dans les années 1920. L’histoire a pour décor le nord de la Birmanie, quelque part, dans les environs de Mandalay. On y découvre le quotidien d’un communauté de colons anglais. Ceux-ci trompent leur ennui en se retrouvant dans leur club privé « strictement interdit aux Birmans ».
Ils se lovent dans leur racisme éhonté et leur complexe de supériorité.
Le scénario s’articule entre Flory, un résident anglais écœuré par ce système colonial, son ami birman médecin, et un fonctionnaire local médiocre et dévoré par l’ambition. Ce dernier ne reculera devant rien pour arriver à ses fins.
Le roman vous plonge dans cette atmosphère coloniale.
Elle brise tous les rêves que celle-ci peut susciter, comme par exemple habiter à l’étranger comme un aventurier!
Ici, Orwell dénonce les colonies comme elles étaient. Elles se caractérisent par une atmosphère imprégnée d’intrigues au service des ambitions personnelles. Une ambiance saturée de mesquineries et d’un ennui sans fin compensé par l’alcool. L’ensemble est baigné dans un racisme affiché caricatural. Les colons ne sont que de petites gens qui ne seraient rien si elles n’étaient jamais sorties de leurs pays…
De nos jours, on retrouve parfois la même ambiance, ou presque….Ce ne sont plus des colons, ce sont des expat. (ouf c’est loin de concerner tout le monde).
Georges Orwell connaît son sujet: il était lui-même sur le terrain!
En 1922, celui-ci part s’installer en Birmanie pour y prendre les fonctions d’officier de police. En 1927, il jette l’éponge, écœuré, et rentre en Angleterre. Voici comment il résume son séjour:
« Cinq années d’ennui au son des clairons »!
Sa plume, parfumée au vitriol, dénonce le système colonial britannique.

« Le fonctionnaire britannique maintient le Birman à terre pendant que l’homme d’affaires lui fait les poches ». C’est Flory, l’anti héros du livre d’Henri Blair, futur Georges Orwell, qui prononce ces mots.
C’est le sentiment de l’auteur, qui depuis, est devenu définitivement profondément anti-impérialiste.
Et pour cause! voici ce que disent les administrateurs britanniques de leur colonie birmans:
« Il faut faire régner la loi et l’ordre dans les régions barbares! »
Ce sont les paroles d’un ancien gouverneur adjoint de Birmanie. Ce sont des sources historiques.
Certes dans les années 1920, apparaissent les premiers mouvements nationalistes birmans. Des mouvements de grève sont violemment réprimés et les rapports sont tendus entre les Birmans et la puissance coloniale anglaise.
On peut comprendre pourquoi…
À lire absolument!
Si vous partez en Birmanie, ou pour découvrir les rouages coloniaux, tout simplement!
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