Taipei 101
On la repère de loin, et d’ailleurs on ne voit qu’elle!
Erigée en 2004, elle fut proclamée la tour la plus haute du monde. Puis, en 2010, elle perdit sa couronne.
Le challenge -ou faut-il dire – le « pissing contest » consistait en ceci:
Quelle sera le pays dont la tour se rapprochera au plus près des étoiles?
And the winner is:
Burj Khalifa Tower à Dubai, haute de 838 m.
Pour l’instant du moins, puisque l’Arabie saoudite concocte une petite tour de ….1000 m.
La Chine, pourtant, a multiplié ces symboles phalliques. Elle a coiffé au poteau Taipei 101 avec sa dernière née, Shanghai Tower, culminant à 632m.
Ce n’est pas du tout, elle a construit quelques cubes volant à 500 m de haut ou plus à Shanghai, Pékin, Canton, Shenzhen…
De quoi damer le pion à Taipei dont la tour ferait presque figure de caillou. Elle se retrouve reléguée à la dixième position dans le classement des grattes-ciels les plus hauts du monde en 2018.
À ce niveau, ils ne grattent plus le ciel, ils sont en plein dedans!
Elle ne fait que 530 mètres de haut, ridicule! Ceci écrit, de son sommet, elle offre une vue grandiose.
La nuit, surtout, quand on monte à l’extérieur, sur le pont supérieur. Suspendus entre ciel et terre, on peut admirer les lumières de la ville, disparaissant sur un horizon teinté d’encre.
Taipei 101 a une sacrée allure.
Comme l’ile de Taiwan est positionnée sur une faille, une zone de contacts entre deux plaques tectoniques, elle est sujette à des tremblements de terre récurrents,
Les autorités n’encouragent donc pas la construction de gratte-ciels très hauts.
Taipei 101 est la seule tour à dominer l’horizon. Elle a été conçue pour résister aux tremblements de terre et à la violence des typhons.
Son architecture imite une pousse de bambou, dont chaque étage imite les nœuds, ou une fleur en pleine éclosion.
En ressortant, méfiez-vous! Une opération marketing décidément très basique vous fera obligatoirement passer par un magasin de souvenirs pour ressortir. Or les superbes pierres précieuses proposées jonglent avec les prix. Ici, on ne parle pas de NTS, les dollars de Taiwan, mais les classicos des USA.
Du coup, on ne parle plus du même nombre de zéros. Je comptais faire une razzia, jusqu’à ce que le nombre de zéros en perspective me rattrape…
Nous étions arrivés à l’aube le matin même à Taipei. Depuis le début de la journée, nous luttions désespérément contre le sommeil afin de ne pas etre complètement décallés.
Décallés, nous l’étions très certainement. Depuis le début de la soirée, nous étions en chasse désespérée d’un restaurant ouvert ou diner! À 8h30, les restaurants du super mall de Taipei 101 nettoyaient leurs casseroles et leurs récipients en inox. De clients, point et de bons petits plats, à part ceux en promotionnels en plastique, point.
De guerre lasse, nous échouâmes à celui de l’hôtel seul restaurant encore ouvert à des km à la ronde
Un conseil:
à Taiwan, faites comme les Taiwanais: dînez tôt!
La plupart des restaurants ne servent plus à partir de 21h, même dans les grosses villes comme Kaoshiung. Méfiez-vous aussi, certains restaurants des marchés de nuit plient bagages tôt, même si on prétend le contraire.