Nos organisateurs, dont le chef était un ancien pilote de l’armée populaire de Chine, préparait le matériel .
Silence au petit matin… Dans la nuit, le ballon, vivifié par l’air chaud dont il se nourrit. Il prend forme, sorte de goutte d’eau géante se dressant dans l’obscurité. C’est magnifique.
Avant l’aube, nous prenons place dans la nacelle. Au dessus de nos têtes, une flamme impressionnante nous emmène jusqu’au ciel.
Le ballon s’élève.. Je regarde le sol sous nos pieds s’éloigner, doucement. Nous sommes quatre dans une nacelle tout juste assez grande, qui fait penser à un simple panier en osier, identique, en légèrement plus grand, à celui du petit chaperon rouge.
Un de mes compagnons de vol, pilote de ligne de sont état, fait la réflexion suivante: « Tu n’as pas intérêt à avoir le vertige, là dedans…. dit il »… « Et bien, justement, me dis-je en regardant le sol s’éloigner sous mes pieds… euh…
«
Tout va bien finalement. On se laisse bercer par le silence, un silence total, brisé régulièrement par le rugissement de la flamme. Elle fait monter notre ballon, un peu comme un dragon cracherait du feu.