Sur le terrain, en train de fondre…
« Tiens, il fait beau aujourd’hui! » s’exclama un jour notre chauffeur. Ah?! nous répondîmes en cœur.(?!!!)
En été, le ciel irakien est toujours bleu, presque blanc, vierge de tout nuage. Notre compagnon de route sous entendait que ce jour la, il faisait plus frais que d’habitude. En clair, la température n’avait pas atteint les 50 degrés quotidiens.
D’ailleurs, il vaut mieux en rire de la chaleur ici. On en fait même des blagues:
Un homme fait son service militaire quelque part en Afrique. Il écrit à son père qu’il fait « au moins 45 degrés à l’ombre ». Son père lui répond: mon fils, pourquoi restes tu à l’ombre?
« On préfère ne pas savoir combien il fait dehors » nous dit un ami Irakien! et pour cause…
Nous sommes dans un four!
En sortant de notre hôtel, métamorphosé en frigidaire, nous sommes aspirés par le soleil. Un sèche cheveux invisible nous souffle un air brulant en plein visage.
Nos narines inspirent du feu liquide, il faudrait un extincteur! Une lumière digne d’une super nova nous éblouit.
La chaleur ambiante s’écrase sur nous aussi surement qu’un éléphant qui aurait raté une marche. C’est l’atmosphère de Baghdâd dès 10h du matin.
Officiellement, il ne fait jamais plus de 50 degrés. En effet, une loi interdit de travailler à l’extérieur au delà de cette température. Si il fait plus chaud, les thermomètres se coincent comme par magie, ou explosent, ou font une crise cardiaque.
Dans les taxis sans air conditionné et sans suspension que nous prenons régulièrement, il suffit de poser sa main sur son pantalon pour qu’une flaque de sueur se forme tout aussi sec.