Que d’eau!
En revenant à nos quartiers, le pont qui surplombait nos têtes, vu de la rivière avait perdu 5 m de hauteur… ou était ce l’eau qui était montée? Des coreligionnaires partent tirant leurs valises à roulettes, tels des souris fuyant le navire.
On a vite compris pourquoi: les sentiers conduisant à nos bungalows disparaissaient à vue d’œil sous nos yeux. Le fleuve reprenait ses droits comme si il voulait effacer nos traces…
Petites eaux qui montent, qui montent qui montent…. Nos demeures résistaient, juchées sur leurs pilotis tels de grands échassiers..
Nous avions de l’eau aux pieds, puis aux mollets, puis à la ceinture, puis à la poitrine…. enfin aurions eu, si nous n’avions pas été sauvés par les barques de nos amis du coin…
En barque, nous sommes allés chercher nos valises. L’eau montante était source d’inspiration pour les indigènes à pattes de la jungle… Beaucoup de petites bêtes du coin n’aiment pas être inondées non plus. Les fourmis de feu, et centipèdes ultra venimeux, bien cachés en temps normal, s’introduisaient sans carton d’invitation dans notre embarcation
Plus d’électricité, plus de sentiers, bientôt plus de bungalows, zut, nous fumes contraints nous aussi de quitter le navire du quartier général du parc..
La blondasse (la même que tout à l’heure, oui, oui) ne voulait pas non plus porter sa valise. Inutile de vous dire, que pour le coup, elle était passée, physiquement, du rouge au violet de rage. Nous on s’amusait bien en l’observant, mais le type qui avait eu la bonne idée de partir avec elle, moins, apparemment. Pas de piranhas en vue, zut, il aurait fallu les importer d’Amazonie.
Mais, ahha! les Malais ont le sens du business! Nous sortions de cet état sauvage, très intéressant pour nous mais beaucoup moins pour les locaux, pour être conduits.. au Mariott!